Don Bosco (1815-1888)

Prêtre italien, vivant au début de la révolution industrielle, Jean Bosco consacre sa vie aux jeunes venus à Turin pour y trouver des moyens de vivre plus assurée que dans le monde rural des environs. Vite ils subissent le déracinement et le désœuvrement. Dans le quartier de Valdocco, il fonde une œuvre à leur service avec des collaborateurs progressivement choisis parmi les jeunes eux-mêmes.
Ensemble ils vivent une démarche éducative originale basée sur la confiance, une bienveillance réciproque, qualifiée par Don Bosco de « préventive ».

Sa vision de l’homme

Don Bosco n’a pas rédigé de traité systématique présentant sa vision de l’homme. Cependant, quelques écrits et sa pratique concrète nous permettent de dégager quelques traits significatifs. Pour lui, la personne humaine constitue un tout dont il s’agit de prendre en compte les différentes dimensions.

L’unité de la personne humaine

En Veillant au bien être moral, spirituel mais aussi physique des jeunes accueillis, on peut penser que Don Bosco avait un sens certain de l’unité de la personne humaine. D’il est, à ce niveau, possible et souhaitable d’établir des distinctions, il n’est pas indiqué d’in arriver à des oppositions. Chaque personne constitue un tout indissociable si bien que chacune de ses dimensions exerce son influence sur l’ensemble.

Le corps

Don Bosco est marqué par les idées critiques de son temps par rapport au corps humain. Cependant il pratique une pédagogie qui donne toute son importance à la pratique du sport, des jeux collectifs, du théâtre, de la musique, de travail manuel, de la fête…

La raison

Penser juste et bien agir, voilà l’idéal propre à chacun. L’apport de la raison, de l’intelligence est déterminant pour y parvenir. Par là chacun est conduit à réfléchir, à argumenter, à dialoguer, à se déterminer par lui-même, à être l’acteur principal du processus éducatif.

Le cœur, l’affection

Don Bosco, en pointe par rapport aux conceptions courantes à don époque, donne toute sa place au « cœur », à l’affection. Il utilise un terme « amorevolezza » qui peut se comprendre comme amour bienveillant, cordialité, affection.

L’affection suppose bonté et douceur. Loin d’un vague sentimentalisme, elle correspond à la volonté d’acceptation de l’autre, d’ouverture décidée à son égard, d’accueil respectueux et fraternel.

Le sens religieux

Toute l’activité de Don Bosco s’enracine dans sa foi chrétienne, ce qui le conduit à :

  • Reconnaitre en tout être humain une personne voulue par Dieu, créée à son image, revêtue d’une dignité incomparable,
  • Témoigner une attention particulière à qui rencontre davantage de difficultés, comme le fit Jésus lui-même,
  • Souhaiter pour chaque jeune un accompagnement personnalisé sur le plan spirituel, religieux pour chaque jeune.

Humaniser et évangéliser

Don Bosco voulait que les jeunes deviennent de « bons chrétiens, d’honnêtes citoyens ». Les chemins de l’humanisation et ceux de l’évangélisation ne sont pas étrangers les uns aux autres. Ils finissent par converger s’ils sont parcourus en toute authenticité. Tout le vécu de Don Bosco témoigne de cette conviction.

 

La famille salésienne

Don Bosco a été l’initiateur d’un vaste mouvement au service des jeunes. Il est à l’origine de la famille salésienne.

Ainsi, en 1859, la « Société de St François de Sales » voit le jour. Il s’agit des « Salésiens de Don Bosco » (SDB).

En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Don Bosco fonde la Congrégation des « Filles de Marie-Auxiliatrice » (FMA), appelées plutôt aujourd’hui « Sœurs Salésiennes de Don Bosco »

Attentif à ce que « toute personne vivant dans sa propre famille puisse appartenir à sa société », Don Bosco qualifie, en 1876, de « coopérateurs », « coopératrices » ceux et celles qui souhaitent s’associer à une œuvre au service des jeunes.

A partir de 1870 également, il s’emploiera à créer des Association d’Anciennes et d’Anciens de Don Bosco (ADB), ayant fréquenté ses maisons, en vue de leur faire partager la mission d’éducation dans les divers contextes qui sont les leurs.

Par la suite, dans le prolongement des projets de Don Bosco, d’autres initiatives de fondation ont vu le jour. Ainsi en 1917 furent accueillies dans la famille Salésienne les « Volontaires de Don Bosco » (VDB), regroupées en un institut séculier féminin.

 

Réseau Salésien

A présent, le mouvement initié par Don Bosco s’est élargi. Nombreuse sont en effet les personnes qui se mettent au service des jeunes pour leur permettre une véritable insertion sociale, surtout si elle ne semble pas garantie au départ. Dans des écoles, des centres de jeunes, des paroisses, des établissements d’action sociale…, la mission salésienne se poursuit. Elle veut faire de tous les partenaires qui y sont impliqués des « signes et des porteurs de l’amour de Dieu » dans le respect des convictions de chacun.